Comment nettoyer et entretenir sa vapoteuse ?

La vape est au centre de nombreuses controverses, qu’il s’agisse de ses conséquences présumées sur la santé, de son efficacité dans l’arrêt du tabac ou de la pertinence d’interdire les arômes dans les e-liquides. La communauté de la vape n’a pas que des amis. Au sein de cette communauté d’esprit, de passion et de conviction, les divergences sont, heureusement, bien plus triviales. En particulier, chaque adepte de la vape à sa propre réponse à la question : « comment bien nettoyer sa vapoteuse ? ». Dans cet article, nous vous donnons des conseils de bon sens pour assurer la longévité de votre matériel et surtout, en assurer la parfaite hygiène, tout en y consacrant un temps limité. Vous allez voir, c’est tout un art !

Pourquoi nettoyer sa vaporeuse ?

Le premier impératif est sanitaire. Votre vapoteuse est un dispositif nomade, que vous portez à la bouche plusieurs dizaines de fois par jour. Il est donc potentiellement couvert de microbes et autres virus. Dans le contexte pandémique actuel, rappelez-vous du nombre de fois où vous avez touché une poignée de porte, puis mis ensuite votre main dans votre poche, directement sur le drip-tip de votre vaporeuse !

Le nettoyage minutieux de votre matériel sert aussi à assurer votre confort d’utilisation. Outre les considérations esthétiques, les poussières ou autres résidus d’anciens arômes peuvent altérer la restitution de saveurs et, s’ils atteignent votre résistance, provoquer un goût de brulé. Il est aussi essentiel d’avoir un matériel bien entretenu pour maximiser ses performances !

Enfin, le nettoyage et l’entretien ont pour but de préserver la durée de vie de votre matériel. En s’encrassant, il sera de moins en moins efficace… et s’encrassera d’autant plus vite, ce qui, in fine, augmentera le risque d’une panne matérielle sévère.

Le matériel nécessaire au nettoyage

Au pays du nettoyage des vaporeuses, l’essuie-tout est roi. Grâce à lui, vous pourrez éponger le surplus de e-liquide, débarbouiller les éléments accessibles de votre matériel, ou encore, accélérer son séchage après un nettoyage à l’eau. Il faut cependant être conscient de ses limites : il laisse des fibres sur le matériel. Les puristes utiliseront des microfibres.

Pour frotter, nettoyer, astiquer, rien de tel que de vieilles brosses à dents, ainsi que des goupillons aux poils pas trop rêches. Nous vous conseillons d’éviter les cotons-tiges, qui ont la fâcheuse tendance de se décomposer et de semer du coton un peu partout.

Enfin, en ce qui concerne les produits, chacun à sa recette. Mais pour un nettoyage en profondeur, du vinaigre, du bicarbonate de soude et/ou du produit vaisselle feront l’affaire. Vous voyez, rien de trop extravagant ! Si vous aviez un budget illimité, l’idéal serait d’acquérir un bac à ultra-son. Mais 99% des vapoteurs feront l’impasse sur cet achat superflu.

Au quotidien : le nettoyage du drip-tip

Sur le plan de l’hygiène, le drip-tip est la pièce la plus vulnérable de votre vaporeuse. Interface entre votre bouche et votre matériel de vape, il accumule peaux mortes, salive, résidus d’e-liquides, virus et bactéries. Un peu comme les « couilles de mammouth » (sic) que vous, ou vos enfants laissiez trainer sur le rebord de la cheminée dans les années 2000, avant de les porter à nouveau à la bouche : c’est un nid à microbes. Il faut donc le laver très régulièrement, dans l’idéal, plusieurs fois par jour. C’est encore plus vrai dans cette période de pandémie.

Pour cela, rien de plus simple. Détachez-le du clearomiseur, passez-le sous l’eau tiède et récurez-le (par exemple, avec un goupillon, ou un essuie-tout poussé avec une baguette). Lorsque vous souhaitez le nettoyer plus en profondeur, vous pouvez utiliser du liquide vaisselle, ou même, le laisser tremper dans un bain de bicarbonate de soude et/ou de vinaigre blanc. Il suffit ensuite de le laisser sécher.

À chaque changement de résistance : le nettoyage du clearomiseur

Un récurage systématique du clearomiseur

L’intérieur du clearomiseur doit être nettoyé régulièrement, mais n’est pas aussi problématique du point de vue sanitaire que le drip-tip. Il s’agit plutôt de vous assurer du bon fonctionnement de votre clearomiseur à moyen et long terme, en évitant l’accumulation excessive de traces de propylène glycol, de glycérine végétale et d’arômes.

Vous pouvez donc vous contenter de le nettoyer seulement lorsque vous changez la résistance. C’est le moment idéal pour un petit nettoyage, car vous êtes, dans tous les cas, amenés à le démonter. À cette occasion, il s’agit, au minimum, de le passer sous l’eau tiède, de préférence avec de l’eau savonneuse ou du vinaigre blanc, et de le récurer énergiquement.

En cas de résistance cramée – ou d’utilisation de e-liquides au macérat de tabac d’ancienne génération –, il est important de nettoyer le réservoir à fond pour enlever le goût de brulé. Il suffit, ensuite, de le rincer à l’eau claire. Attention à l’eau trop chaude, qui pourrait détendre les joints.

Un contrôle des joints

Profitez de ce nettoyage pour contrôler l’état de vos joints en silicone. Une mauvaise étanchéité de votre clearomiseur, et vous aurez des fuites intempestives de e-liquides, qui vont user vos nerfs, salir votre matériel et vos vêtements, et gâcher votre expérience. Pour les remplacer, le bon réflexe est de retrouver la boîte originelle de votre clearomiseur, qui contient presque toujours des joints de rechange.

Pas de nettoyage de la résistance

Il n’est vraiment pas recommandé d’essayer de nettoyer vos résistances, au risque de noyer les fibres de coton ou de les détacher du fil résistif. Vous risquez alors des pertes de saveurs, ou de rencontrer des dry hits vraiment dérangeants. À l’occasion de ce nettoyage, la résistance ne s’entretient pas : elle se change. On peut faire cas à part des adeptes de reconstructibles.

Le séchage : une étape indispensable

L’utilisation d’eau pour nettoyer le clearomiseur impose un parfait séchage, avant même d’envisager un remontage. Il faut vous assurer de n’emprisonner aucune goutte d’eau dans votre clearomiseur. Cela pourrait limiter la durée de vie de la résistance, sans même mentionner que vous aurez l’impression de vaper de l’eau croupie. Vous pouvez accélérer la manœuvre avec du sopalin, et éventuellement, avec un sèche-cheveux (attention à ne pas surchauffer les pièces), mais la patience et le séchage à l’air libre restent les moyens les plus sûrs pour vous assurer de chasser correctement l’humidité.

Un nettoyage prudent des parties électroniques

Si vous pouvez y aller franchement avec le nettoyage de votre clearomiseur, les parties électroniques de votre pod ou de votre box sont très sensibles. L’enfer (la destruction de votre vapoteuse chérie) est pavé de bonnes intentions (d’entretien).

Pour éviter tout risque, il faudra vous contenter de nettoyer l’extérieur du mod et la connexion 510 avec un essuie-tout (ou une microfibre) très légèrement humidifié, et sans produit. Profitez-en aussi, de temps à autre, pour souffler un coup dans la prise USB et ainsi assurer une bonne connexion lors de la recharge. Vous pouvez aussi passer sur l’extérieur une lingette antibactérienne, mais c’est vraiment une partie de votre vaporeuse où vous ne devez pas faire de zèle.

Pour l’intérieur de votre box, ne jouez pas à l’apprenti sorcier. Vos accus ne doivent pas être nettoyés. Il est néanmoins judicieux, de temps en temps, de passer un petit coup d’essuie-tout dessus, pour voir si vous observez des traces de rouille. Si le test est positif, il faudra, selon les cas, changer la gaine, ou changer l’accu.

Conclusion

Vous l’aurez compris, le nettoyage de votre matériel de vape est avant tout une question de bon sens. Le drip-tip doit être systématiquement nettoyé, car vous le portez très régulièrement à votre bouche. Le clearomiseur s’accommode d’un nettoyage toutes les deux à trois semaines, à l’occasion du remplacement de la résistance. Enfin, certaines pièces, plus sensibles, devront être changées plutôt que nettoyées, dès lors qu’elles ne remplissent plus leur fonction. Au-delà du bon nettoyage de votre matériel, sa longévité dépend surtout de vos habitudes de vape. Ne pas laisser sa vaporeuse sur le bord d’un meuble en hauteur, remplir votre réservoir à temps pour éviter les dry hits et inspecter régulièrement l’état de fonctionnement de votre matériel sont des habitudes à prendre, qui sont tout aussi importantes.