Échelle des risques liés à l’inhalation : une lecture scientifique des effets du vapotage, du tabac et autres substances

Échelle des risques liés à l’inhalation : une lecture scientifique des effets du vapotage, du tabac et autres substances

Dans le débat sur les produits inhalés, une confusion persiste entre les différents niveaux de risques. La cigarette électronique, le tabac, les bougies parfumées ou encore les huiles essentielles sont souvent mis dans le même sac, sans réelle distinction. Pourtant, leurs effets sur la santé varient fortement. Comprendre ces différences est essentiel, tant pour les fumeurs en quête de solutions que pour les professionnels de santé ou les décideurs publics.

Grâce à l’échelle des risques liée à l’inhalation conçue par VDLV et Ingésciences (1), il est désormais possible de mieux visualiser les différences de toxicité entre les produits du tabac, les dispositifs électroniques et les formes alternatives de consommation de nicotine. Une infographie claire et pédagogique pour comprendre les impacts sur la santé et mieux orienter les choix des fumeurs dans une logique de réduction des risques.

Inhaler des substances : une diversité de situations, une diversité de risques

L’inhalation est au cœur de nombreuses pratiques, qu’il s’agisse de fumer une cigarette, de vapoter, ou de consommer du cannabis. Mais toutes les méthodes d'inhalation n'ont pas le même effet sur la santé. Selon la température d’exposition, la présence de combustion, et la nature des substances chimiques inhalées, les risques peuvent varier fortement.

L’infographie produite par VDLV et Ingésciences met en lumière quatre grandes situations d'inhalation, classées en fonction de leur impact potentiel sur la santé humaine.

Quatre grandes situations d'inhalation

L’infographie produite par VDLV et Ingésciences met en lumière quatre grandes situations d'inhalation, classées en fonction de leur impact potentiel sur la santé humaine.

1. La combustion de matières organiques

Exemple : cigarette traditionnelle, joints de cannabis

  • Température très élevée (600 à 950°C)
  • Production massive de goudrons, monoxyde de carbone, hydrocarbures aromatiques polycycliques, métaux lourds, etc.
  • Plus de 7 000 substances chimiques, dont au moins 70 sont cancérigènes selon l’OMS

👉 Risque maximal sur l’échelle des risques

2. Le tabac chauffé (sans combustion complète)

Exemple : produits de type IQOS ou Glo  

  • Température autour de 300°C
  • Réduction partielle de la combustion, mais toujours formation d’aérosols complexes
  • Présence de substances chimiques préoccupantes

👉 Risque intermédiaire, inférieur à la cigarette mais encore significatif 

3. La vaporisation de plantes à température contrôlée

Exemple : cannabis médical vaporisé

  • Température comprise entre 180 et 220°C
  • Absence de combustion, donc moins de produits toxiques secondaires
  • Exposition plus propre mais dépend du produit vaporisé

👉 Réduction substantielle du risque par rapport à la fumée

4. L’aérosolisation de liquides nicotinés (cigarette électronique)

Exemple : e-cigarettes, pods, box

  • Température maîtrisée (≈200°C)
  • Aucun tabac, aucun goudron, aucun monoxyde de carbone
  • Aérosol composé de nicotine, propylène glycol, glycérine végétale et arômes alimentaires

👉 Risque nettement plus faible que la cigarette, mais dépend de la qualité du matériel et des liquides

La nicotine ne cause pas le cancer

La nicotine est responsable de la dépendance, mais n’est pas cancérigène. Ce sont les produits de combustion du tabac qui provoquent les maladies graves. Vapoter permet de conserver la nicotine tout en évitant les substances mortelles.

L’aérosolisation limite les risques majeurs

Sans combustion, il n’y a pas de monoxyde de carbone ni de goudron. Le vapotage repose sur une technologie propre : un aérosol chauffé contenant un nombre limité de composants.

Le vapotage : une solution pour réduire les risques

Les autorités sanitaires britanniques, mais aussi plusieurs acteurs français, considèrent la cigarette électronique comme un outil de réduction des risques, bien plus acceptable que le tabac.

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Ce que montre la recherche scientifique sur le vapotage

De nombreuses études indépendantes ont confirmé que les cigarettes électroniques exposent l’utilisateur à une quantité nettement moindre de substances chimiques dangereuses. Contrairement au tabac fumé, les e-liquides ne contiennent ni matière végétale à brûler, ni additifs destinés à renforcer la combustion.

Les effets sur la santé du vapotage restent à surveiller à long terme, mais les données actuelles sont claires :

  • Réduction majeure des composés toxiques,
  • Absence de combustion, ce qui élimine les deux principales causes de mortalité liées au tabac (goudron et CO)
  • Possibilité de maîtriser le dosage de nicotine, utile dans une approche de sevrage progressif.

Le vapotage est donc, à ce jour, l’outil le plus efficace et le moins risqué pour les fumeurs adultes qui ne parviennent pas à arrêter avec des substituts nicotiniques traditionnels.

L’échelle des risques : un repère pour les fumeurs

Grâce à l’échelle de VDLV et Ingésciences, on peut situer chaque produit sur une graduation de dangerosité. En haut : la cigarette, produit le plus toxique. En bas : la cigarette électronique, considérée comme une alternative beaucoup moins nocive.

Cette classification repose sur :

  • le nombre de substances chimiques générées à l’inhalation
  • le type de transformation thermique utilisé (combustion vs chauffage)
  • le risque de dépendance lié à la nicotine.

Pourquoi choisir le vapotage plutôt que la cigarette ?

  • Parce que la cigarette électronique évite la combustion, ce qui réduit considérablement les substances toxiques inhalées
  • Parce qu’elle permet de vapoter de la nicotine sans exposition au monoxyde de carbone
  • Parce qu’elle offre une alternative crédible pour sortir progressivement du tabac
  • Parce que c’est un produit encadré par la réglementation (TPD, normes AFNOR…)
  • Et surtout, parce que la santé gagne à chaque cigarette non fumée

En conclusion

Le vapotage ne doit pas être banalisé, ni encouragé auprès des jeunes ou des non-fumeurs. Mais dans une démarche de réduction des risques, il constitue aujourd’hui l’une des meilleures alternatives au tabac combustible. La différence de température, la composition des produits et l’absence de combustion en font une option bien moins nocive, à condition de l’utiliser dans un cadre informé et encadré.

Comprendre l’échelle des risques, c’est permettre à chacun — fumeurs, professionnels de santé, familles — de faire des choix éclairés. Vapoter n’est pas anodin, mais c’est beaucoup moins dangereux que fumer.

Études récentes et utilisation des produits électroniques

Plusieurs études scientifiques récentes, menées notamment en France, au Royaume-Uni et au Canada, ont comparé les effets de l'utilisation des cigarettes électroniques avec ceux des cigarettes combustibles.

Ces travaux confirment que :

- les effets nocifs liés à l'inhalation de vapeur sont très inférieurs à ceux des cigarettes classiques,

- l'utilisation régulière de la cigarette électronique chez les fumeurs permet souvent une diminution, voire un arrêt complet du tabac,

- les jeunes sont une population à surveiller : l’utilisation non encadrée chez les mineurs est déconseillée.

L’usage des cigarettes électroniques reste donc à réserver aux fumeurs adultes dans une optique de réduction des risques.

Rappel des effets selon les produits inhalés

Chaque mode d'inhalation produit des effets différents sur l'organisme. Les cigarettes combustibles provoquent une inflammation massive, une oxydation cellulaire, et sont directement impliquées dans des cancers, des maladies cardiovasculaires et pulmonaires.

En comparaison, les cigarettes électroniques entraînent :

- des effets secondaires modérés (irritation, sécheresse buccale, etc.),

- une réduction drastique des substances cancérigènes inhalées,

- une utilisation plus contrôlable en termes de dose de nicotine.

Ces effets différenciés sont désormais bien documentés par des études cliniques.

La catégorisation Ingésciences en collaboration avec VDLV

VDLV et Ingésciences illustrent concrètement la diversité des sources d’exposition inhalée dans notre environnement quotidien :

Air de la montagne

Altitude, faible pollution, air pur, faible activité humaine

Inhalateur thérapeutique de nicotine

Nicotine, menthol, usage médical, faible risque

Diffuseur d’huiles essentielles

Aérosolisation douce, arômes, risque faible, COV potentiels

Air de Paris

Pollution urbaine, particules fines, composés organiques volatils, oxydes d’azote

Bougies parfumées

BTEX, particules fines, pollution intérieure, risque chronique

Dry puff

Surchauffe, combustion, produits toxiques, forte concentration

Tabac chauffé

Pyrolyse, monoxyde de carbone, COV, goudrons

Feu de cheminée

Combustion bois, pollution intérieure, particules, hydrocarbures aromatiques

Air de Pékin et Dhaka

Pollution extrême, particules fines, exposition aiguë, presque équivalent cigarette

Tabagisme

Combustion tabac, exposition chronique, substances cancérogènes, dépendance

FAQ : Vos questions fréquentes

Non. Vapoter comporte des risques, mais ceux-ci sont bien moindres comparés à ceux du tabac. Il s’agit d’un outil de réduction des risques, pas d’un produit inoffensif.

La nicotine crée une dépendance, mais ce n’est pas elle qui cause les maladies graves comme les cancers. Dans les liquides électroniques, elle peut être dosée de manière personnalisée.

Oui. Le vapotage ne doit pas être une porte d’entrée vers la nicotine. Il est réservé aux fumeurs adultes en recherche d’alternative aux cigarettes.

Oui. De nombreux vapoteurs ont réussi à arrêter les cigarettes grâce à une utilisation adaptée de la cigarette électronique, souvent avec un suivi professionnel.