Il peut arriver de ressentir un goût de brûlé très désagréable quand vous utilisez votre cigarette électronique.
En voici l’explication et la solution.
Le principe général d’une cigarette électronique consiste à fabriquer de la vapeur (ressemblant à de la fumée) en faisant chauffer un liquide spécifique contenu dans un réservoir au moyen d’une résistance alimentée en électricité par une batterie.
Quand vous appuyez sur le bouton “Fire” de votre vapoteuse, vous mettez en contact la batterie avec la résistance, cette dernière se met à chauffer et le liquide qui l’entoure s’évapore en se transformant en vapeur (le terme exact est “aérosol”).
La résistance de votre e-cigarette est entourée de coton (ou d’une autre matière similaire) imprégné de liquide.
Ce coton imprégné permet d’une part d'étanchéifier le montage en évitant les fuites de réservoir, et d’autre part, d’entretenir le contact permanent du liquide avec la résistance.
Dans les faits, la résistance ne chauffe pas directement le liquide, mais plutôt le coton qui en est imprégné.
Le principe est donc le suivant : le liquide présent dans votre réservoir va entrer en contact avec le coton de votre résistance, et celui-ci va peu à peu s’en imprégner.
Pour un fonctionnement correct, il faut obligatoirement que ce coton soit imprégné uniformément et dans sa totalité de façon à ce que la résistance ne côtoie pas des parties sèches.
Si cette indispensable condition n’est pas respectée et que ce coton n’est que partiellement imprégné, la résistance ne fabriquera que peu (ou pas) de vapeur et brûlera tout simplement les parties sèches du coton. Un “moment vape” absolument écoeurant et détestable communément appelé “Dry Burn” (littéralement: “brûlage à sec”).
Non seulement vous ressentirez un “goût de cramé” très désagréable, mais votre résistance deviendra définitivement hors d’usage, ce qui sera extrêmement agaçant si de plus celle-ci était neuve.
Et en prime, cette petite erreur de manipulation très facile à éviter pourrait bêtement vous fâcher à vie avec ce substitut génial qu'est la vape.
Voici les solutions en cas de résistance neuve ou de résistance usagée :
- Dans le cas d’une résistance neuve, si un goût de brûlé survient dès la toute première utilisation, c’est que “l’amorçage” du coton de ladite résistance n’a pas été réalisé correctement et que des parties sèches subsistent. Il se peut également qu’on n’ait pas respecté les quelques minutes d’attente obligatoires après remplissage du réservoir qui sont nécessaires à une imprégnation uniforme et totale dudit coton. Tout d’abord, il faut “manuellement” imprégner le coton de la résistance neuve au travers des petits trous situés sur les côtés (laissant apparaître le blanc du coton) et attendre 1 à 2 minutes. Cette imprégnation peut se faire à l’aide d’une seringue ou directement avec la “pipette” des petits flacons. Placer ensuite la résistance “amorcée” dans le réservoir, remplir celui-ci de liquide et attendre encore quelques minutes. Ce petit délai (15 mn max) uniformisera en profondeur l’imprégnation du coton. Et vous pourrez ensuite tirer votre première bouffée en étant sûr d’éviter le fameux “dry burn”.
Cette opération n’est requise que pour une première utilisation après un changement de résistance.
Quand par la suite le réservoir se videra peu à peu, il suffira de le remplir à nouveau avant qu’il ne soit totalement vide.
- Dans le cas d’une résistance utilisée depuis quelques jours/semaines, le goût de brûlé peut venir d’un coton ayant perdu peu à peu sa capillarité naturelle et ses capacités d’absorption. Les causes peuvent être multiples. Il peut s’être un peu “caramélisé” au contact de la résistance suite à l’usage de liquides très “sucrés” et/ou riches en glycérine végétale.
Cela peut être également dû au vieillissement prématuré du coton causé par d’involontaires réglages trop puissants des watts ou suite à un oubli de remplissage du réservoir “qu’on ne pensait pas déjà vide”.
Ce goût de brûlé s’accompagne généralement d’une baisse notable du volume de vapeur, il devient donc nécessaire d’opérer un changement de résistance au cours duquel le “cérémonial de l’amorçage” sera de nouveau à respecter.
Si vous devez changer de résistance, voici un guide pour trouver la résistance de ma cigarette électronique.
En conclusion,
lors d’un changement de résistance, si vous la préparez correctement en respectant systématiquement et scrupuleusement ce “cérémonial de l’amorçage”, et si à l’usage vous veillez à ce que votre réservoir ne soit jamais vide, votre vapotage sera en tout point satisfaisant.
Concernant la fréquence de changement d’une résistance, elle dépendra de la composition de vos e-liquides plus ou moins sucrés et/ou plus ou moins riches en glycérine végétale.
Mais hormis un "dry burn" qui ne vous laissera pas le choix en vous obligeant à un changement immédiat, il est communément admis de la remplacer toutes les 2 à 4 semaines, ou après l'avoir utilisée pour vapoter entre 40 et 50 millilitres max.
"Saluatoutéàtous"
